Quel bel accueil. Tout d’abord, une pancarte, en français SVP, qui nous souhaite la bienvenue. Ensuite, au « Louisianna Welcome Center » une gentille dame noire nous accueille, toujours en français, avec un délicieux accent cajun. Elle nous apprend qu’elle vient de Ville Platte (oui, oui, allez voir sur la carte, mais qui voudrait y demeurer) au nord de Lafayette.
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Nous reprenons la route direction Abbeyville, une suggestion d’un américain rencontré au Mexique, pour y trouver soit disant un camping avec une propriétaire très accueillante, connaissant à fond le « cajun country ». Le tout s’avéra un flop monumental au point ou le Wall Mart local nous apparut plus convivial.
Le lendemain, nous prenons possession de notre site au Bayou Segnette State Park, un immense camping à environ 20 min du centre de la Nouvelle Orléans. Par contre, on constate que le parc a beaucoup souffert de Katrina. Des centaines d’arbres sont disparus, certains services comme la piscine et les bungalows ne sont pas encore disponibles. En fait, le parc vient à peine de réouvrir. On apprend aussi, heureux hasard, que le festival de Jazz de la Nouvelle Orléans aura lieu lors du prochain week-end.
Après quelques jours de repos consacré à de menus travaux d’usage, (la dernière semaine sur la route ayant été plutôt éprouvante) on part en moto direction « French Quarter ». On nous a tracé un itinéraire qui nous y amène via un traversier sur le Mississipi. Même si celui-ci n’accepte que les passagers, on nous aide même à monter la moto à bord. Plutôt sympa! Et on y fait la connaissance de Désirée (elle aussi en moto), citoyenne de la Nouvelle Orléans, qui nous propose de la suivre au Festival de Jazz,. Ok, vendu.
Nous suivons donc notre guide dans cette ville en pleine reconstruction où pullulent les pancartes « now open ». Le festival se déroule au New Orléans Fairground et déjà une foule immense
envahit le secteur et les habitants du quartier ont déjà sorti leurs étals
pour offrir différents produits typiques de la région. Cependant, une surprise nous attend : le prix d’entrée de 45$ us/personne et cela pour chacune des 3 journées du festival. On est loin de Montréal! On décide donc de profiter plutôt du quartier français. Retour donc à la case départ.
Juché plus haut que le niveau de la mer, le quartier français a été complètement épargné par les inondations provoquées par Katrina. D’inspiration espagnole, le quartier français de cette ville américaine (vous suivez toujours?) s’étend le long du Mississipi. On y retrouve une architecture très typique,
des bars en quantité industrielle
où l’on peut déguster des boissons spéciales
et écouter le son du zydeco et bien sûr, toute une série de noms à consonnance française : Iberville, St-Louis, Toulouse, Orléans, Ursulines, Fortin
et le plus connue, Bourbon. Évidemment la musique est omniprésente.
La ville n’a probablement pas retrouvé toute sa joie de vivre d’antan mais il est sûr que tout le monde y travaille. « Rebirth of New Orléans » peut-on voir un peu partout. Les musiciens de rue reviennent peu à peu, On se sent presque à la maison.
Au retour, en attendant le traversier, on a pu admirer un de ces fameux bateaux typiques du Mississipi.
La semaine se termina par un beau matin brumeux qui donna au camping un petit air mystérieux.
À l’heure du départ, après avoir sillonné la Nouvelle Orléans du sud au nord, traversant au passage le Mississipi et le centre-ville,
direction lac Pontchartrain, là où les digues ont cédé en ce triste jour d’août 2005, on a pu apercevoir les séquelles de Katrina. De chaque côté de l’autoroute 10, surélevée à cet endroit, on pouvait voir des quartiers ravagés, des maisons détruites, des toits envolés et ce, presque deux ans après le sinistre. Désolant! Après avoir traversé la frontière du Mississipi, on obliqua vers la côte pour voir l’état des lieux. En suivant la route 90, qui longe la côte, on a traversé les villes de Long Beach, Gulfport et Biloxi. D’un côté des plages magnifiques de sable blanc
et de l’autre, une longue série de maisons et de commerces
complètement détruits.
On quitta la côte le cœur un peu serré direction la Floride.