Saturday, March 17, 2007

Le concours

Buenos tardes,

Nous avons donc décidé de nouveau cette année de lancer un concours. La plupart d'entre vous le savent déjà mais certains l'ignorent, mon anniversaire de naissance est le 17 mars, c'est-à-dire aujourd'hui, jour de la St-Patrick. Je me plais à dire aux gens, à la blague, bien sûr, que je me nomme Patrick parce que je suis né le17 mars et que mes parents ont simplement regardé sur le calendrier avant de me donner mon prénom. Avoué que si cela est vrai, j'aurais pu tomber pire. Bref ma fête et mon anniversaire, selon les français, toujours aussi précis, arrivent la même journée. J'ai donc 60 ans aujourd'hui.

Et le concours dans tout ça. Patience, j'y viens. J'ai pris deux photos de moi-même, une hier (59 ans) et l'autre aujourd'hui ( 60 ans) Je vous demande simplement de me dire sur laquelle des deux photos je suis le plus agé. C'est un peu comme le jeu des 7 erreurs, il faut savoir observer...

Bonne chance et j'espère que vous participerez en grand nombre. Et il y aura un prix pour les gagnants.

Hasta luego, amigos.

Photo no 1:

Photo no 2:

Wednesday, March 14, 2007

La boucle sud


Après trois jours à Los Barriles, on décide de pousser plus au sud, vers San Jose del Cabos et Cabos San Lucas traversant une région désertique et montagneuse chemin faisant. Nous étions déjà au fait que cette partie de Baya, autrefois une région de petits ports de pêche, était devenue un méga centre pour touristes. Le « Cabo Corridor » , ou simplement « Le Corridor », une autoroute à 4 voies, hautement fréquentée, s’étend sur 32 kms. Les promoteurs, en fait les mêmes qui ont développé Cancun, Ixtapa, etc, ne font pas dans la dentelle. Un développement quelque peu anarchique, basé sur le tourisme de luxe, exploite les plages de la côte et même, dans certains cas, le désert environnant. On y fait surgir des terrains de golf verdoyants, alors que l’approvisionnement en eau est un problème, et on y construit des hôtels de luxe et des condos ad nauséam. En fait, ce sont les mexicains eux-mêmes qui sont pénalisés parce que, même si comme au Québec, l’accès aux cours d’eau, donc à la mer, reste du domaine public, encore faut-il qu’ils soient capables de s’y rendre. Et on arrive enfin au summum, Cabos San Lucas, la pointe de la péninsule, avec sa très célèbre Playa del Amor et le « Finisterra » (la fin de la terre), un genre de rocher percé, le tout visible en bateau moyennant supplément, bien sûr. Dans la baie, une moyenne de deux bateaux de croisière déversent chaque jour environ 4000 touristes, la plupart états uniens, dans cette petite ville. Un véritable désastre, vous dis-je. Et ils sont contents en plus. « A thrill of a lifetime » nous disent-ils. Bon, enfin … comme dirait mon ami Gaston.

Et les campings? D’abord très chers par rapport au Mexique, soit, 25,00$ US par jour, remplis de « big rigs » (gros autos-caravanes) de 35 à 40 pieds, en majeure partie, faisant partie de caravanes, c’est-à-dire une plaie que tout le monde condamne. Les prix dans le coin explosent évidemment. On vous demande 2.00$ US pour une laveuse à linge normale, idem pour une sécheuse. Et quand on trouve un camping intéressant, et ce fut le cas, assez loin de la route, quoique cher, les campeurs sur place nous mettent en garde puisqu’il y a eu plusieurs vols dernièrement. Presque normal, quand on voit cette débauche d’argent des gringos. Bon, j’arrête mais je pense que vous avez compris que ce n’était vraiment pas notre tasse de thé, ce secteur.

On remonte ensuite vers le nord, vers Todos Santos. On retrouve un camping sauvage sur le bord de la mer, sans aucun service certes, mais tellement plus agréable avec comme seul compagnon le bruit des vagues du pacifique. Et, de temps en temps, les jets d’eau des baleines sillonnant le coin. À cette date, les mâles sont déjà partis mais les mères et leurs petits demeurent. Il y a bien la plage de Los Cerritos que l’on aperçoit au loin, rempli de touristes venus des Cabos en autos de location pour faire du surf mais ils ne peuvent déranger la quiétude des lieux. Ça fait du bien de se retrouver dans un tel endroit après l’expérience des Cabos. Nous y passerons deux jours très agréables, mis à part le « joyeux » coup de soleil de Christiane.

On décide de quitter pour Todos Santos (ville), 12 kms plus au nord. La ville se situe juste au-dessous du Tropique du Cancer. C’est surtout une ville où se sont regroupés plusieurs artistes venus du nord. La ville est aussi connue grâce au fameux « Hòtel California » où, paraît-il, le groupe rock « The Eagles » y a créé sa chanson du même nom. Même si quelques autobus amènent ces insipides touristes américains dans la ville, il y règne une atmosphère vraiment mexicaine. Et que dire des bougainvilliers, parfois même bicolores. On peut, enfin, se permettre de parler avec les gens du coin dans leur propre langue, quelle différence! Et l’on sent que ceux-ci apprécient notre façon d’être et détestent d’autant le comportement des « gringos ».

Aujourd’hui dimanche, jour de marché aux puces, nous avons pris vraiment plaisir à échanger avec les locaux. Je me suis même fait couper les cheveux par une dame alors que Christiane discutait avec les autres membres de la famille (Arthur, Fernando, Fernando junior, Amélie, Maguy). Un beau moment qui nous confirme que québécois et mexicains ont plusieurs atomes crochus.

Notre petit camping, en plein milieu du village est sûrement un des plus beaux endroits que nous ayons connus. Un grand « palapas » avec dalle de ciment, éclairé le soir, entouré de verdure et de fleurs, notre nouveau voisin une joyeuse ânesse qui, maintenant, chaque fois qu’elle nous voit, nous demande désespérément des carottes dans son langage plutôt cacophonique, une douche immense avec plein d’eau chaude, une hôtesse Sylvie (américaine qui a quitté depuis fort longtemps les states, écœurée de leur façon de faire), un tarif super raisonnable pour le tout, bref, nous y sommes très bien installés. Et il y a encore plein de choses à voir. Un petit inconvénient toutefois, les chiens qui chargent sur nous en scooter.

Monday, March 05, 2007

L'après Bahia Conception

Nous voilà partis de Bahia Conception non sans avoir fait un arrêt à El Requeson, considéré comme la plus pittoresque des plages de Bahia Conception. Nous avions imaginé un horaire sur deux jours pour nous rendre à La Paz. Les événements ont quelque peu changé le planning.

D’abord un arrêt à Loreto dont on nous avait vanté la promenade du bord de mer. Effectivement très jolie, cette promenade s’échelonne autour d’un petit port de pêcheurs. Là, nous avons assisté au spectacle ahurissant, des pélicans en pleine chasse aux poissons. Des centaines de ces oiseaux plongeaient, tels des avions en piqué directement dans les eaux du port pour y capturer une portion de leur ration quotidienne dans un ballet que l’on croirait presque arrangé. Les mouettes se tenaient à l’affût pour grappiller la moindre portion de poisson abandonnée. Fantastique, on ne se lasse pas de regarder. Même un genre de héron assiste, stoïque, à la scène .

Après un arrêt au « super mercado », on décide de coucher sur place. Heureuse initiative puisqu’on découvre un ancien camping gouvernemental, le « Loreto Shores Villas and RV Park ». L’endroit est sympathique avec tous les services. On en profite donc pour faire la lessive et profiter de la vaste salle pour y prendre notre repas du soir. Une première dans ce voyage de manger comme à la maison, avec poêle, évier, etc. Agréable surtout après une si longue période. On termine le tout en profitant du wifi.

Un lendemain spécial avec crêpes au petit déjeuner, histoire de jouir de nouveau des installations. Petite visite des lieux du camping et du bord de mer où est arrivé cette nuit un bateau de croisière. Il faut savoir que Loreto est présentement développé par la même entreprise qui a façonné Cancun, donc, un arrêt naturel pour ce genre de voyageurs. Une rencontre intéressante ensuite avec Jean Lefebvre, un résident de Jonquière et ancien mécano de l’armée à Trenton (Ontario) et Bagotville (Ça te dit quelque chose Clément?). On échange des renseignements, surtout que ce québécois arrive du sud. On part enfin mais l’horaire en a encore pris un coup. Pas grave, on est en vacances tout de même.

Un premier arrêt à Ligui Beach. À environ 1.5 km de la route Mexico 1, en suivant une route de terre pas évidente à trouver dans un premier temps et en essayant d’éviter les arbustes qui frôlent les flancs du Grand Bleu, on arrive finalement sur le bord de la mer. Quelques braves campeurs sont dissimulés ça et là. Il faut dire que les services sont au minimum. Après quelques minutes de réflexion, on se dit que le tout ressemble beaucoup trop à Bahia Conception et que l’on a déjà donné. On repart donc, direction Ciudad Constitution.

Le camping « Manfred » nous attend ainsi que son restaurant. « Spécial » donc pour ce soir, poulet avec sauce au champignons, riz et pour dessert, « arroz con leché ». Bref, beaucoup de riz. Le personnel est vraiment chaleureux et le camping, très bien entretenu, avec de grands espaces et surtout beaucoup d’arbres, d’arbustes et de fleurs . Très bel endroit.

Le lendemain, après un arrêt au supermarché (un vrai cette fois) où nous avons déniché des beignes (oui, oui, et ils goûtent vraiment Tim Horton), on fonce vers La Paz. Le décor est toujours le même au début et la route, rectiligne . À partir de Ciudad Constitution, la première courbe est 53 kms plus loin, c’est tout dire. Un passage dans les montagnes change complètement le décor et nous arrivons enfin à La Paz, bien identifié par sa statue de queue de baleine.

Nous avions choisi un premier camping à l’entrée de la ville, le Maranatha. Pas nécessairement une bonne idée. L’édifice adjacent est en rénovation et le bruit et la circulation incessante. Vers 18h30, alors que l’on croyait le tapage terminé, c’est le bruit de l’orchestre du spectacle de ce soir qui prend le relais. Décidément, c’est vraiment être à un mauvais endroit au mauvais moment. On repartira le lendemain, non sans s’être fait réveiller par les travailleurs de la construction déjà à l’œuvre à 7h30, sans oublier que le camping promettait le wifi, qui était en fait celui du café du coin, gratis moyennant une consommation. Soyons quand même honnête, le gâteau aux carottes était délicieux.

Après avoir sillonné la ville en tous sens à la recherche d’un nouveau camping, on aboutit enfin au RV Casa Blanca. Tout à fait correct. On y rencontre un couple comme voisin, des californiens genre « Peace and love » des années 70, cheveux longs et blancs dans un Westfalia 1976 vert lime. Que de souvenirs.

L’arrêt à La Paz avait surtout pour but de s’informer sur les prix du ferry vers Topolobampo ou Mazatlan. Sauf que le port est à 30 kms de la ville. Un premier aller-retour pour connaître les prix, un deuxième le lendemain pour nous faire dire qu’il fallait absolument qu’ils voient la moto (laissée au camping), on se reprend donc une troisième fois (la bonne) le lendemain. On a donc maintenant nos permis temporaires d’importation de véhicules, absolument nécessaires pour débarquer sur le « mainland ». On traversera probablement vers le 26 mars. On en profite pour visiter la pointe de la baie, en particulier deux beaux endroits, « Balandra Bay et « Playa Tecolote », où il est possible de camper sur la plage. Départ ensuite pour le sud et Los Barriles.

Le petit village de Los Barriles est plutôt sympathique. Situé sur la côte est, directement sur la mer de Cortez, l’endroit, peu à peu, subit l’influence de la région des Cabos, plus au sud. Donc, les prix sont à la hausse. Notre camping, « Martin Verdugo’s Beach Resort », offre à peu près tous les services, heureusement à un prix encore acceptable. On y retrouve même un hôtel au bout du camping, près de la plage. Les soirs de pleine lune, le spectacle est ravissant.

Notre arrêt prévoyait une journée, nous en sommes à trois. Chaque jour, nous découvrons de nouveaux attraits : un supermarché complet quoique cher, un St-Hubert (en fait, la chaîne « Super Pollo » amème une rôtisserie ambulante sur charbon de bois chaque dimanche et c’est super bon) un accès internet haute vitesse et un site de camping à l’abri du vent (enfin). La rencontre de deux voisins québécois, un jeune couple avec deux jeunes enfants et un couple de retraités dont l’homme, Jacques Ducleau, fût scaphandrier pour la Voie Maritime du St-Laurent durant 25 ans, nous aide aussi à trouver l’endroit encore plus agréable. On apprécie donc le moment présent.