Nous voilà partis de Bahia Conception non sans avoir fait un arrêt à El Requeson, considéré comme la plus pittoresque des plages de Bahia Conception. Nous avions imaginé un horaire sur deux jours pour nous rendre à La Paz. Les événements ont quelque peu changé le planning.
D’abord un arrêt à Loreto dont on nous avait vanté la promenade du bord de mer. Effectivement très jolie, cette promenade s’échelonne autour d’un petit port de pêcheurs. Là, nous avons assisté au spectacle ahurissant, des pélicans en pleine chasse aux poissons. Des centaines de ces oiseaux plongeaient, tels des avions en piqué
directement dans les eaux du port pour y capturer une portion de leur ration quotidienne dans un ballet que l’on croirait presque arrangé. Les mouettes se tenaient à l’affût pour grappiller la moindre portion de poisson abandonnée. Fantastique, on ne se lasse pas de regarder. Même un genre de héron assiste, stoïque, à la scène
.
Après un arrêt au « super mercado », on décide de coucher sur place. Heureuse initiative puisqu’on découvre un ancien camping gouvernemental, le « Loreto Shores Villas and RV Park ». L’endroit est sympathique avec tous les services. On en profite donc pour faire la lessive et profiter de la vaste salle pour y prendre notre repas du soir. Une première dans ce voyage de manger comme à la maison, avec poêle, évier, etc. Agréable surtout après une si longue période. On termine le tout en profitant du wifi.
Un lendemain spécial avec crêpes au petit déjeuner, histoire de jouir de nouveau des installations. Petite visite des lieux du camping et du bord de mer
où est arrivé cette nuit un bateau de croisière.
Il faut savoir que Loreto est présentement développé par la même entreprise qui a façonné Cancun, donc, un arrêt naturel pour ce genre de voyageurs. Une rencontre intéressante ensuite avec Jean Lefebvre, un résident de Jonquière et ancien mécano de l’armée à Trenton (Ontario) et Bagotville (Ça te dit quelque chose Clément?). On échange des renseignements, surtout que ce québécois arrive du sud. On part enfin mais l’horaire en a encore pris un coup. Pas grave, on est en vacances tout de même.
Un premier arrêt à Ligui Beach. À environ 1.5 km de la route Mexico 1, en suivant une route de terre pas évidente à trouver dans un premier temps et en essayant d’éviter les arbustes qui frôlent les flancs du Grand Bleu, on arrive finalement sur le bord de la mer. Quelques braves campeurs sont dissimulés ça et là. Il faut dire que les services sont au minimum. Après quelques minutes de réflexion, on se dit que le tout ressemble beaucoup trop à Bahia Conception et que l’on a déjà donné. On repart donc, direction Ciudad Constitution.
Le camping « Manfred » nous attend ainsi que son restaurant. « Spécial » donc pour ce soir, poulet avec sauce au champignons, riz et pour dessert, « arroz con leché ». Bref, beaucoup de riz. Le personnel est vraiment chaleureux et le camping, très bien entretenu, avec de grands espaces et surtout beaucoup d’arbres, d’arbustes
et de fleurs
. Très bel endroit.
Le lendemain, après un arrêt au supermarché (un vrai cette fois) où nous avons déniché des beignes (oui, oui, et ils goûtent vraiment Tim Horton), on fonce vers La Paz. Le décor est toujours le même au début et la route, rectiligne . À partir de Ciudad Constitution, la première courbe est 53 kms plus loin, c’est tout dire. Un passage dans les montagnes change complètement le décor et nous arrivons enfin à La Paz, bien identifié par sa statue de queue de baleine.
Nous avions choisi un premier camping à l’entrée de la ville, le Maranatha. Pas nécessairement une bonne idée. L’édifice adjacent est en rénovation et le bruit et la circulation incessante. Vers 18h30, alors que l’on croyait le tapage terminé, c’est le bruit de l’orchestre du spectacle de ce soir qui prend le relais. Décidément, c’est vraiment être à un mauvais endroit au mauvais moment. On repartira le lendemain, non sans s’être fait réveiller par les travailleurs de la construction déjà à l’œuvre à 7h30, sans oublier que le camping promettait le wifi, qui était en fait celui du café du coin, gratis moyennant une consommation. Soyons quand même honnête, le gâteau aux carottes était délicieux.
Après avoir sillonné la ville en tous sens à la recherche d’un nouveau camping, on aboutit enfin au RV Casa Blanca. Tout à fait correct. On y rencontre un couple comme voisin, des californiens genre « Peace and love » des années 70, cheveux longs et blancs dans un Westfalia 1976 vert lime. Que de souvenirs.
L’arrêt à La Paz avait surtout pour but de s’informer sur les prix du ferry vers Topolobampo ou Mazatlan. Sauf que le port est à 30 kms de la ville. Un premier aller-retour pour connaître les prix, un deuxième le lendemain pour nous faire dire qu’il fallait absolument qu’ils voient la moto (laissée au camping), on se reprend donc une troisième fois (la bonne) le lendemain. On a donc maintenant nos permis temporaires d’importation de véhicules, absolument nécessaires pour débarquer sur le « mainland ». On traversera probablement vers le 26 mars. On en profite pour visiter la pointe de la baie, en particulier deux beaux endroits, « Balandra Bay
et « Playa Tecolote »,
où il est possible de camper sur la plage. Départ ensuite pour le sud et Los Barriles.
Le petit village de Los Barriles est plutôt sympathique. Situé sur la côte est, directement sur la mer de Cortez, l’endroit, peu à peu, subit l’influence de la région des Cabos, plus au sud. Donc, les prix sont à la hausse. Notre camping, « Martin Verdugo’s Beach Resort », offre à peu près tous les services, heureusement à un prix encore acceptable. On y retrouve même un hôtel au bout du camping, près de la plage. Les soirs de pleine lune, le spectacle est ravissant.
Notre arrêt prévoyait une journée, nous en sommes à trois. Chaque jour, nous découvrons de nouveaux attraits : un supermarché complet quoique cher, un St-Hubert (en fait, la chaîne « Super Pollo » amème une rôtisserie ambulante sur charbon de bois chaque dimanche et c’est super bon) un accès internet haute vitesse et un site de camping à l’abri du vent (enfin). La rencontre de deux voisins québécois, un jeune couple avec deux jeunes enfants et un couple de retraités dont l’homme, Jacques Ducleau, fût scaphandrier pour la Voie Maritime du St-Laurent durant 25 ans, nous aide aussi à trouver l’endroit encore plus agréable. On apprécie donc le moment présent.
No comments:
Post a Comment