Mardi 20 mars, fête de Christiane, c’est le départ pour La Paz. Nous quittons Todos Santos avec un pincement au cœur, l’endroit était très agréable. Dimanche et lundi, nous sommes allés à la Playa Panta Lobos, mieux connue sous le nom de « Plage des pêcheurs ». On y retrouve une ancienne usine désaffectée de poissons du temps où la pêche à la tortue de mer était permise ainsi qu’une lagune et un petit hôtel à la vierge. Entre 13h00 et 15h00 on assiste au retour des pêcheurs un spectacle excitant. Ceux-ci lancent leur embarcation directement sur la plage où ils doivent escalader par un mur de sable d’environ 1,5 mètre. Leurs embarcations sont ensuite hissées par un 4 x 4 vraiment surprenant. Ensuite un mexicain plutôt habile avec un couteau s’occupe de préparer les différentes prises avec, à ses pieds, toute une colonie de pélicans qui attendent impatiemment que l’on leur rejette les abats. Ici, il n’y a pas de place pour les faibles et chaque parcelle de nourriture est gagnée à l’arrachée.
En arrivant à La Paz, nous retrouvons notre camping et cherchons surtout un endroit pour fêter dignement l’anniversaire de Christiane. On trouve un restaurant sur la « malecon ». Je m’informe discrètement s’il est possible que l’on entonne « Bonne fête » en espagnol à la fin du repas. La réponse est affirmative. Au moment du dessert, devant une Christiane plutôt ébahie, c’est 7 ou 8 chanteurs avec instruments à l’appui qui entonnent un rythme purement mexicain durant environ 2 minutes. Même les autres clients semblaient surpris. J’étais fier de mon coup. Une marche sur la « malecon » sous une température vraiment agréable, termine cette magnifique soirée. Le lendemain, après un nettoyage en règle du Grand Bleu, nous partons négocier notre billet du ferry vers Mazatlan. Fantastique, un prix tout à fait raisonnable, la possibilité de dormir dans le Grand Bleu, bref, ce que l’on désirait. Seul petit détail, il faudra attendre à vendredi parce qu’un seul bateau permet de demeurer à bord de notre véhicule.
Vendredi, donc, on se lève tôt et départ pour Pichilingue, là où se fait le départ des traversiers. Heureusement que nous arrivons tôt parce que les formalités sont plutôt longues et ardues. Vers 13h30, nous plaçons le Grand Bleu sur le pont supérieur et regardons le chargement du navire. Sur ce bateau, les clients sont plutôt des commerciaux. En fait, durant cette traversée de 16 heures, on constatera au moment du souper, que nous sommes les seuls étrangers à bord. Inutile de dire que nous sommes le point de mire et que surtout, tout le monde est d’une extrême gentillesse avec nous. Après un repas, somme toute, très convenable, nous retrouvons le Grand Bleu pour la nuit. Il y fait très chaud, le bruit des machines est assourdissant, ça sent le gazole, bref, on est loin des paquebots de croisières. Mais ce n’est que pour une nuit. Le lendemain, même si le tarif de la traversée incluait le déjeuner, on prend seulement un café et on mange dans le Grand Bleu (nos estomacs ont encore des réticences à bouffer des »frijoles » et des œufs « jalapenos » le matin).
Après un lever de soleil avec en vue Mazatlan, on accoste vers huit heures. Descendus du bateau, on longe la mer en arrêtant de temps en temps pour admirer le paysage. Il fait plus chaud et plus humide que sur la péninsule de Baja. Après un arrêt « supermercado » on se rend à notre nouveau camping, directement sur la plage. On y retrouve même un autre « condiste » (propriétaire de safari condo). Après cette épuisante traversée, la journée sera très « relax » et la nuit, étonnamment fraîche, réparatrice.
Dimanche une visite de la plage s’impose. Celle-ci s’étend de chaque côté du camping. Les mexicains y sont normalement plus nombreux mais Mazatlan étant un endroit touristique, ce sont surtout des vendeurs de toutes sortes que l’on retrouve. Ils attendent patiemment à la sortie des hôtels donnant sur la plage. Les passages sont gardés en permanence par la sécurité de l’hôtel pour, soit-disant protéger les clients. Plutôt triste.
Le lendemain, grâce à un signal internet provenant de l’hôtel voisin, nous avons pu suivre en direct la soirée des élections au Québec, comme la majorité d’entre vous. Sans commentaires ou si vous préférez, histoire à suivre…
Après quelques sorties, histoire de se ravitailler en combustible, une denrée difficile à trouver, nous décidons de filer au sud, vers les magnifiques plages de la côte, au nord de Puerto Vallarta. Après 8 heures de route, enfermés la plupart du temps dans une circulation lourde, nous arrivons enfin à destination, longtemps après le coucher du soleil. Même si l’endroit est magnifique (et nous le constaterons encore plus le lendemain à la lumière du jour) il nous est impossible de rester là plus de trois jours. Le « spring break » (vous voyez que nous sommes toujours près des states) en fait, le congé pascal, la fête, et de loin, la plus populaire du Mexique, approche avec comme conséquence l’arrrivée sur le camping où nous sommes, 1500 mexicains. Comme il n’y a que 120 sites, vous imaginez la scène. Et l’on nous affirme que toute la côte sera ainsi envahie pendant les prochains 10 jours. Quoi faire? Et bien, c’est ce que vous saurez peut-être dans le prochain épisode de John P. et Fanfreluche au pays de la tequila.
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