Saturday, February 24, 2007

Bahia Conception, phase 2


Longtemps sans nouvelles, n’est-ce pas? Normal, en fait, depuis le début du voyage, presque tous les jours, nous nous déplaçons, à la recherche d’un endroit chaud et agréable. En arrivant à Bahia Conception, nous pensions y rester quelques jours pour nous reposer. Et bien, nous y sommes depuis environ 16 jours (notre notion du temps est quelque peu imprécise) et on quittera un jour, mais quand, je ne peux le dire.

L’endroit est très agréable. Nous sommes directement sur la plage même si la plage est plutôt occupée par les nombreux oiseaux que par les baigneurs. La température est plus souvent agréable même si, assez souvent, un fort vent tourbillonnant refroidit l’atmosphère. Certains soirs et même certains matins, on a besoin d’une « petite laine ». Dans l’ensemble, c’est plutôt positif. Et nous avons eu la chance de fêter la St-Valentin au camping même, dans une soirée organisée au restaurant situé sur le site. Margaritas (Baja style, donc plutôt corsé) danse, etc. Merveilleuse soirée mais un lendemain plutôt « vitreux »

De l’endroit où nous sommes situés, la vue est vraiment splendide. La mer, en fait la Baie de Conception, est remplie de petits endroits protégés où l’on retrouve de nombreuses plages. Nos voisins depuis le début, Setsko et Angus, sont vraiment agréables. Nous avons échangé quelques repas, une soirée musique vidéo et surtout des balades en kayak. Angus m’a amené plutôt loin durant ma première excursion et au retour, avec le vent et les vagues, j’ai dû travailler avec acharnement et recevoir un massage de Christiane le soir même.

Christiane aussi s’est lancée dans le « Kayaking ». Sur une mer d’huile, sans vent, elle est partie avec notre voisine Setsko et est revenue enchantée de l’expérience, prête à recommencer.

Le camping nous fait quelquefois découvrir des gens « spéciaux » Bien sûr, il y a toujours ces propriétaire de monstrueux V.R. (Rigs dans le jargon des campeurs) ou de caravanes à sellette, américains de la côte ouest ou canadiens de B.C. pour la plupart qui amènent leurs joyeux « perros ». Je n’ai pu m’empêcher de prendre en photo cet américain en train de promener son joyeux duo mexicain. Devinez lequel est le mâle?

Par contre, une nouvelle du Québec est venue assombrir ces beaux moments. Le père de Christiane, nous a-t-on appris, n’a plus que quelques jours à vivre. C’est un peu l’histoire de l’an passé qui se répète quand Christiane perdit sa mère durant notre voyage autour du monde. Encore une fois, même si le tout était quelque prévisible, le moment n’est vraiment pas désiré.

On vous revient dès notre départ de Bahia Conception.

Monday, February 12, 2007

Bahia Concepton





6 février

Avant de descendre au sud vers les plages, il faut obligatoirement faire les emplettes et remplir le réservoir d’eau. Les plages de Bahia Conception, considérée par plusieurs comme la destination ultime à Baja, s’étendent sur une distance de 20 kms le long de la route Mex 1. On peut y stationner son VR à quelques mètres seulement de l’eau. Par contre, la majorité des campings (grosso modo entre 5$ à 8$/jour) n’offre aucun service si ce n’est les toilettes sèches. D’où l’importance d’avoir fait le plein à Mulege, (Prononcer Mulahé)que l'on peut voir au loin. Cependant, de nombreux vendeurs itinérants viennent vous offrir des victuailles (fruits, légumes, poissons, fruits de mer et bien sûr, souvenirs). Par chance, les heures de sollicitation sont contrôlées.

Il y a plusieurs terrains de camping directement sur la plage à Bahia Conception. Le premier, Playa Santispac, est le plus populaire. La raison est simple : il est celui le plus près de la route et offre certains services telles les toilettes à eau, (quoique rudimentaires) les douches à eau chaude (payantes) et un restaurant/bar. Les autres terrains Playa Escondida, Playa Los Cocos, Playa Ensenada El Burro et Playa El Coyote sont beaucoup moins accessibles et n’offrent que les toilettes sèches. Tous sont dans un décor de carte postale et presque toujours pleins. Il faut aussi souligner que les campeurs maintiennent les lieux très propes étant donné que la plupart y demeurent pour de longues périodes. Par exemple, notre voisin, un américain de l’état de Washinton, (en fait, pas vraiment américain puisque né en Angleterre, déménagé ensuite en Australie, marié à une japonaise) y passe tout l’hiver depuis plusieurs années. Un couple très convivial et très intéressant et en même temps, une excellente source de renseignements. Nous rencontrons aussi sur le camping un couple de québécois de Grand Mère, Roger et Marie-Jeanne. Très sympatiques, nous sommes comblés de pouvoir parler québécois.

7 février (mercredi)

8h00. Suite à une sollicitation matinale, nous débutons notre journée ensoleillée par un petit déjeuner aux crêpes, Eh oui! On s’est donné un goût de chez nous. Seul le panorama est différent, devant nous à environ 20 mètres, la plage de la Mer de Cortes (Golf de Californie) avec ses reflets éblouissants et son cortège d’oiseaux. Un pélican vient de passer devant nous en frôlant la surface de l’eau. Impressionnant! Après avoir vider nos eaux grises dans la « pit Toilet », nous partons au centre ville de Mulege pour faire nettoyer le Grand Bleu qui en a bien besoin car plusieurs couches de poussière l’enveloppent depuis notre séjour à Las Vegas. Patrick est au « car wash » et moi à la « laundry » d’ailleurs bien coquette et propre. Quelques voisins sont la aussi. On échange quelques phrases, moi avec mon anglais primaire, mais combien utile.

Dès nos tâches terminées, nous partons en scooter pour explorer un éventuel meilleurs site. Le panorama est magnifique. Chemin faisant, nous avons réservé 2 places dans un petit resto mexicain. Jeudi nous allons manger du « Chili con carne ». De retour au site, on se met déjà à la tâche pour le souper. Le coucher du soleil est rouge et rose et voilà une autre soirée paisible. Nous décidons que demain nous louerons pour une semaine de plus. Durant la nuit, je constate que des rougeurs apparaissent à différents endroits sur mes jambes, le cou et les pieds. Ça pique! C’est inconfortable!

8 février (jeudi)

7h40 – Levés cette fois avant les sollicitations des « vendeurs du temple », petit déjeuner paisible au bord de l’eau. Les démangeaisons de cette nuit sont ni plus ni moins qu’une autre allergie dû à un quelconque insecte ou dû au soleil. Vite, je m’empresse d’avaler une « atarax ». Pas besoin de spécifier que l’effet de cette petite pilule m’a fait dormir une bonne partie de la journée. Patrick en a profité pour bichonner le Grand Bleu. Vers 16h00 nous avons été témoins d‘un spectacle hahurissant, une trentaine de caravanes, tous des américains, se sont emparées de la moitié du site, tous stationnées les uns derrières les autres sur 3 grandes rangées. Une grande partie de ces américains se sont dirigés, plusieurs avec leurs chiens, en travers des véhicules des usagés déjà sur place, pour envahir la plage. Nul besoin de vous dire qu’ils ne semblent pas être les bienvenue.

À 17h30 on se dirige au resto mexicain en scooter. Le chili était délicieux; des poivrons verts farcis de fromage, enveloppés dans une pâte au maïs et baignant dans une sauce aux tomates bien assaisonnée et bien relevée. Nous avons fait la connaissance de Dan, un américain « globe trotter » intéressant. Au retour, vérification du texte et photos pour la nouvelle mise à jour du blog.

9 février (vendredi)

À 9h30 nous sommes témoins du départ des caravanes. Eh oui! Ils sont partis, hourra! L’être humain peut être parfois si stupide.

Comme la veille, ma médication provoque de la somnolence. Je reste donc sur le site pour dormir et Patrick part en scooter pour une séance internet. Le vent s’est levé dans l’après-midi et il est de plus en plus froid. La soirée fût fraîche et paisible. On vient d’apercevoir un héron sur le bord de la plage, gracieux et discret.

10 février (samedi)

8h00 – À part une légère frustation due à mon état exémateux, tout va bien. Le soleil est toujours avec nous, cette fois, sans vent. Après une douche bien méritée, cette fois moins fréquentée par les guêpes, on commence à monter la tente cuisine, sous un soleil ardent. Il fait très chaud. Le montage a été facile. La tente se profile maintenant sur la plage et elle nous protégera du soleil et du vent. On a fait des jaloux, pas trop méchants toutefois. Nos voisins sont charmants.

Friday, February 09, 2007

Baja centre

2 février

Départ de Daggetts’s Beach, plutôt un endroit pour les pêcheurs mais le site est vraiment magnifique.Prochaine étape : Guerrero Negro. Nous nous dirigeons vers le Malarrimo RV Park. En fait, il s’agit plutôt d’un stationnement pour VR plutôt qu’un camping mais le site offre tous les services incluant le Wifi. On y va aussi beaucoup pour son restaurant, spécialité poisson et fruits de mer. Ce soir, nous y serons. La ville n’a rien de spécial mais c’est un bon endroit pour ravitailler au « super mercado ». Elle est surtout célèbre pour sa lagune, où, durant les mois de décembre à avril, les baleines grises viennent donner naissance à leurs petits. La lagune fournit aussi des quantités industrielles de sel, exploitées par une usine à même la ville. Les rues sont typiques aux villes de Baya, i.e., une rue principale pavée et toutes les rues secondaires en terre.

Le lendemain, nous partons pour Ojo de Liebre,) c’est le nom de la lagune où se trouvent les baleines grises. À environ 10 kms au sud de Guerrero Negro, nous prenons une route de terre qui bientôt traversera des bras de mer où le sel est omniprésent. Tout au bout, après 28 kms on arrive à la lagune. On voit déjà les jets d’eau typiques des baleines et on peut les observer lorsqu’elles montent à la surface. L’endroit est magnifique et on peut y passer la nuit pour 5,00$, tout à côté d’un « palapas ». Un bel oasis de paix et de tranquillité. Sauf que… travaillant sur le portable, on s’aperçoit que nous n’avons plus le fil avec prise USB pour le transfert des photos. Panique à bord. Probablement laissé au Mallarimo RV Parc la veille. On verra demain mais on se couche légèrement angoissés.

Le soleil du matin sur la lagune nous réchauffe et nous réconforte. Déjeuner et l’on fonce sur le Malarrimo, où, logiquement ou heureusement, on retrouve le fameux objet. Soulagés, quand même.

Départ ensuite pour San Ignacio. Le long de la route, on en profite pour se photographier sous un cactus. Un de mes rêves depuis que je lis Lucky Luke.)

Après des kms et des kms de désert, San Ignacio apparaît comme un oasis dans le désert. Enfin, de la végétation )et un charmant petit camping. En plus, c’est jour de carnaval en ville, en concurrence directe avec le Super Bowl. Et c’est beaucoup mieux. La petite ville, évidemment fondée par les jésuites vers 1710, a gardé son cachet. L’église et les rues environnantes avec ses maisons colorées fournissent un décor de carte postale. La fête durera jusqu’à 2 heures du matin et on pourra entendre la musique jusqu’au camping, sans que cela nuise cependant à notre sommeil.

Petit déjeuner à l’extérieur du Grand Bleu (une première) sous les palmiers pour débuter la journée. Une bonne douche chaude et l’on reprend la route, direction Santa Rosalia. Là aussi, on parle d’oasis dans le désert puisqu’une rivière traverse la ville. Elle est aussi célèbre pour son côté colonial français. L’église est unique. Dessinée par A.G. Eiffel (ça vous dit quelque chose?) elle a été préfabriquée en France et envoyée par bateau en passant par le Cap Horn. On y retrouve aussi une pâtisserie française (malheureusement fermée en ce lundi de lendemain de carnaval). Une grande partie des maisons de la ville ont été construites avec du bois provenant des états de l’ouest américain. Donc une belle promenade et un arrêt pour déguster des tacos « muy picante ».

On file ensuite vers Mulege où l’on passe la nuit dans un camping presque vide et pourtant très bien tenu, en particulier en ce qui a trait à la végétation. Demain, ce sera Bahia Conception et ses campings sur la plage.